Les séances de Shiatsu ou d’hypnose sont toujours un moment d’échange où la parole, l’expression du ressenti, a toute sa place. Je suis souvent étonné d’entendre les histoires de mes patient(e)s et leur manière de s’adapter à leur environnement. Ces histoires sont souvent vécues comme des étapes difficiles dont parfois émergent de grands changements et même, de belles opportunités. C’est souvent à cette occasion que je suis étonné de constater que l’entourage de la personne n’est pas du tout soutenant voire, effectue un travail de sape. Mais pourquoi ?

Fille désapprouve

 

Le négativisme aux commandes

On l’a tous remarqué, certaines personnes sont très loquaces quand il s’agit de nous expliquer ce que nous devrions faire et surtout ce que nous ne devrions pas faire. Comme si leur expérience à elle seule justifiait une validité supérieure à la nôtre. Certes, un avis est toujours bon à prendre quand on ne sait pas quelle direction choisir, mais que faire si le conseil est mal avisé ?

L’être humain a sa part de constructions négatives, qu’elle soit conscientisée ou non. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est une bonne chose. Il s’agit d’un mécanisme de survie très utile mis en place dès le plus jeune âge par les nombreux apprentissages et conditionnements que nous faisons voire, subissons. A titre d’exemple nous apprenons que si nous posons notre main sur le four alors qu’il est allumé, nous allons nous brûler. Si nous traversons une route sans regarder, nous risquons de nous faire percuter.

On reproduit ainsi des apprentissages fait pour nous prémunir d’accidents ou de problèmes divers. Mais ce mécanisme ne s’arrête pas là et se retrouve également dans notre manière de penser : si ce que nous avons prévu ne se passe pas comme attendu, nous avons généralement un plan B, voire un plan C. C’est rassurant d’anticiper et de prévoir le pire, ça donne l’illusion d’une emprise sur les événements et donc d’un contrôle. Le hic c’est que cette anticipation négative est transposable à l’infini et dans des situations où elle peut se faire au dépend d’autrui : si nous avons essuyé un échec en nous lançant dans un projet particulier, il est probable que nous anticipions l’échec de tous projets similaires et ce d’autant plus, s’il est proposé par quelqu’un d’autre. Nos expériences négatives constituent ainsi un capital qui viendra teinter notre vision de celle-ci. De fait, lorsqu’on nous demande notre avis, nous nous baserons volontiers sur ces projections pour exprimer notre opinion. Par ailleurs, si la majorité de notre expérience est constituée d’apprentissages par le négatif, ceux-ci peuvent générer des comportements plus gênants encore. Par exemple, sur notre lieu de travail, nous pouvons décider de ne pas transmettre une information capitale à un collègue car si nous le faisons, il réussira peut-être mieux que nous. Ou encore, ne pas aller aider un collègue car cela montre que contrairement à lui nous arrivons à effectuer notre travail. Tout ceci dans le but de nous valoriser, nous donner une belle image qui ne manquera pas de renforcer notre égo. Cependant, on est alors dans une optique négativiste où la stratégie est de se hisser au-dessus des autres pour son profit personnel.

Pourquoi fonctionner différemment ?

Ce mécanisme d’apprentissage, expliqué de manière succincte, est donc nécessaire car il nous a servi et protégé à maintes reprises. Toutefois, il est limitant. Si nous choisissons systématiquement la sécurité personnelle au détriment du bien d’autrui, c’est nourrir la peur au détriment de la fluidité et l’harmonie dans notre vie. Si je me réjouis du succès de mon (ma) collègue, je nourris ma relation avec cette personne, je lui apporte de la bienveillance.

Mains coeur

Sans attendre spécifiquement quelque chose en retour, il se peut qu’il se créé une belle relation de confiance avec cette personne voire, une amitié. Je pense que je n’ai pas besoin de vous expliquer en quoi avoir des relations cordiales dans le milieu professionnel aide à obtenir des opportunités… Mon propos est que lorsqu’un proche nous parle d’un projet qui lui fait plaisir, pourquoi le dissuader de le mener à bien ? Si nous avons des doutes, bien sûr que nous pouvons en parler mais cela ne devrait-il pas pouvoir se faire dans la bienveillance et l’écoute ? Et au pire, que se passe-t-il si le projet n’aboutit pas ? Est-ce que la personne aura vraiment perdu son temps ? Probablement pas.

Choisir la voie du coeur

Traditionnellement le Coeur est l’organe qui gouverne dans le corps. Très proche en ce sens de la vision qu’avaient les occidentaux aux Vie siècle et bien avant eux par Aristote (le Coeur est le siège de l’âme), on lui prête l’émotion de la joie et l’élément Feu. Symbole d’un émotionnel fort, le Coeur abrite le Shen. 

Il s’agit ni plus ni moins de l’étincelle de conscience et de clarté qui permet à l’être humain de connaître le chemin à emprunter sur cette terre pour être en accord avec lui-même. Reçu de la grande conscience universelle, le Shen permet de trouver notre chemin de vie. Assumant le rôle d’empereur, son rôle est donc de gouverner. Choisir ainsi la voie du Coeur et donc de la joie c’est être aligné à sa conscience et donc, la conscience universelle. Et après tout, gouverner sans clarté c’est un peu comme aller à la pêche avec un fusil, on fait beaucoup de dégâts et il n’est pas sûr qu’on ait quelque chose pour le dîner.

Choisir la voie du Coeur c’est savoir faire fi de son intérêt personnel et de son vécu négatif pour être avec l’autre. C’est écouter et soutenir. Votre vie ne serait-elle pas un peu plus magique si au moins une personne vous disait de temps en temps : Je crois en toi ?

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